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L'Eucharistie : sommet de la prière et coeur vivant de la Messe! (5)

«CATÉ-QUIZ»

CÉLÉBRER LA LITURGIE DE L'ÉGLISE

Qu'est-ce qu'une célébration sacramentelle?

C'est une rencontre des enfants de Dieu avec leur Père, dans le Christ et l'Esprit Saint, et cette rencontre s'exprime comme un dialogue à travers des actions et des paroles. [CÉC, No. 1153]

Qui sont ceux qui forment le Corps mystique du Christ qui est l'Église?

Ce sont tous ceux qui croient au Christ et s'unissent à Lui par les Sacrements. [CÉC, No. 790-791-1141]

À quoi participent les baptisés?

Les baptisés participent au Sacerdoce du Christ [CÉC, No. 1141-1268]

De quelle façon peut-on participer au Sacerdoce du Christ?

De deux façons :
- l'une est le sacerdoce commun de tous les Chrétiens,
- l'autre est le Sacerdoce ministériel auquel, les hommes appelés à cette vocation, participent avec le Sacrement de l'Ordre. [CÉC, No. 1142-1592]

Comment célèbre-t-on les Sacrements?

On célèbre les Sacrements par le moyen de signes et de symboles sacramentels que l'Église a assumés de la création, de la vie humaine et de l'Histoire du Salut. [CÉC, No. 1147 à 1152-1189].

Le déroulement de la Messe (suite)

Homélie

Dans l'homélie, le Prêtre explique la Parole de Dieu qui vient d'être proclamée, montrant son lien avec l'Eucharistie et son incidence dans la vie de chacun.

Profession de Foi

Aux Dimanches et aux Solennités, l'assemblée se lève ensuite pour faire la Profession de Foi. On peut employer le Symbole de Nicée (L'essentiel de cette Profession de Foi remonte au Concile de Nicée, en 325), ou le Symbole des Apôtres (qui est la plus ancienne Profession de Foi de l'Église romaine). Dans l'une ou l'autre formule employée, il est préférable qu'elle soit dite intégralement par tous.

Le Credo (ou la Profession de Foi) a donc été inséré à cet endroit de la Messe parce qu'il se présente comme une participation à l'offrande faite à Dieu de la Victime sainte qu'est Jésus.

La récitation du Credo implique donc, si nous sommes sincères et honnêtes, une adhésion totale à la doctrine du Christ et, par conséquent, doit entraîner un changement dans notre vie, dans notre manière de vivre... nous «déranger» un peu !

Le Bon Dieu n'aime pas les coeurs partagés : c'est tout ou rien! En notre temps, hélas, beaucoup de gens ne veulent pas croire qu'ils sont contre le Christ, mais, en fait, ils ne sont franchement pas avec Lui!

Profitons du Credo de notre Messe pour fortifier notre Foi, affermir nos convictions et harmoniser nos croyances avec la pratique de notre vie quotidienne. «Jésus, si pauvre que soit ma Foi, puisqu'elle est véritable et sincère, accepte-la. Jésus, je crois en Toi, mais augmente ma Foi!»

Prière universelle

La liturgie de la Parole s'achève par la Prière universelle, dans laquelle l'assemblée invoque le Seigneur pour tous les besoins de l'Église et du monde.

Les intentions de la Prière universelle sont variables. Normalement, on priera pour l'Église, pour les affaires publiques, pour les personnes qui souffrent et pour les besoins de l'assemblée.

Quand la prière est achevée, l'assemblée s'assoit.


Liturgie Eucharistique

Quelles sont les trois principales parties de la Messe?

L'Offertoire, la Consécration, la Communion

Comme la Messe doit occuper la première place dans la vie d'un Chrétien, nous ne devons pas nous contenter d'une connaissance extérieure et superficielle, mais chercher continuellement à pénétrer plus avant dans le coeur de ce Mystère, afin d'en vivre pleinement et de mieux glorifier l'Auguste Trinité.

À cette fin, demandons les Lumières de l'Esprit Saint, ne manquons jamais une Messe, par notre faute, et mettons beaucoup d'ardeur à nous livrer à l'étude de la Messe ; pensons à la «fécondité» du Sacrifice...

Toute fécondité est à base de sacrifice : «Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit...» (Jean 12,24) La vie féconde consiste à s'immoler pour une oeuvre, celle de Dieu, dans l'accomplissement de notre devoir d'état.

Que faut-il faire pour arriver à cela?

1- Aimer l'humilité. Dans une épreuve ou une humiliation, il faut prendre pied carrément. En toute vraie vie, il faut le sel des humiliations, des abaissements. Être un vrai disciple du Christ, c'est communier à la même coupe d'ignominies, aux mêmes injustes traitements. Quiconque se donne à l'oeuvre de sa sanctification et, par conséquent, à celle de ses frères et soeurs en humanité, doit s'y attendre. L'âme qui ne les accepte pas, n'aime pas cette oeuvre ; ce n'est pas l'oeuvre de sa vie ; elle ne s'y est pas donnée en entier.
2- Écarter tout murmure : une victime ne murmure pas. Le murmure c'est comme l'orgueil, un faux mouvement dans la vie. Murmurer, c'est, au point de vue spirituel, vivre à contretemps.

L'Offertoire est un acte de détachement : nous donnons à Dieu ce que nous aimons le plus et ainsi, nous faisons le vide dans notre coeur pour faire une large place à l'Amour!

La Consécration, c'est Dieu, l'Objet préféré, qui se donne à notre âme et qui vient combler le vide causé par le renoncement ou le détachement. Cette préférence de Dieu, à base de renoncement, doit être continuelle dans notre vie : c'est précisément cela vivre notre Messe! Nous n'avons, d'ailleurs, qu'à regarder la vie du Christ pour nous en convaincre. Toujours Il a renoncé à Sa volonté pour accomplir celle de Son Père. La croix, voilà ce qui nous attend si Dieu nous destine à de grandes choses.

La Communion, c'est le moment par excellence où notre âme s'unit à Jésus et Le remercie de Ses dons précieux... Pensons seulement à la «visite» de Jésus Lui- même en notre coeur ; de l'augmentation de la Grâce sanctifiante ; de la Grâce sacramentelle de l'Eucharistie qui est une force ; du précieux remède contre les tentations ; de la remise des péchés véniels ; de la rémission totale ou partielle des peines temporelles dues à nos péchés ; d'un accroissement du Bonheur céleste ; d'un apostolat fécond auprès des âmes, tout cela, et bien davantage encore, puisque la Communion intensifie notre vie intérieure.

Rappelons-nous qu'une âme est comme un brasier... elle demande à être entretenue... il faut jeter du bois dans le feu... il faut s'approcher du grand Foyer de Vie et d'Amour et ainsi, notre force morale en sera renouvelée et fortifiée, parce qu'elle aura puisé sa vitalité et son élan dans le Coeur de Jésus.

Offertoire

Avec l'Offertoire, nous entrons directement dans le Sacrifice proprement dit. Il s'agit de nous insérer dans le Sacrifice du Christ afin d'être agréés de notre Père du Ciel.

Ici commence d'une façon encore plus tangible notre participation effective à la Sainte Messe...


Rites de préparation des dons - Préparation à l'offrande de nous-mêmes...

On dispose sur l'autel le livre et la coupe et on fait la quête (le Dimanche) parmi les fidèles, à moins que ceux-ci n'aient déposé leur offrande en entrant dans l'église. Cela étant fait, le Prêtre se rend à l'autel pour y recevoir le pain, le vin et l'eau, qui vont lui être présentés (s'ils ne sont pas déjà sur l'autel).

Pendant la préparation des dons, on peut suivre les gestes du Prêtre en silence, ou exécuter un chant ou un morceau d'orgue.

Le Prêtre élève le pain en un geste d'offrande en disant : «Tu es béni, Dieu de l'univers, toi qui nous donnes ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes ; nous te le présentons : il deviendra le pain de la vie.» Et l'assemblée répond à haute voix : «Béni soit Dieu, maintenant et toujours!»

Le Prêtre verse ensuite le vin dans la coupe et y ajoute une goutte d'eau, en disant à voix basse : «Comme cette eau se mêle au vin pour le Sacrement de l'Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité.» Puis, il élève la coupe en récitant la prière qui convient, et l'assemblée reprend la même acclamation que pour la déposition du pain. (Nous sommes-nous déjà arrêtés pour prendre conscience de la grandeur des paroles que le Prêtre vient de dire?... Comme il est important et fort ce moment de l'Offertoire!)

Le Prêtre s'incline ensuite devant l'autel, et il dit à voix basse : «Humbles et pauvres, nous te supplions, Seigneur, accueille-nous : que notre sacrifice, en ce jour, trouve grâce devant Toi.»

Encensement

Le Prêtre, le Dimanche et lors des Solennités, peut ensuite encenser les offrandes et l'autel. Avant, il demande au Seigneur de bénir l'encens par l'intercession de Saint Michel et de tous ses élus. Il invoque cet Ange, que Saint Jean vit s'arrêter devant l'autel du Très-Haut. (Apocalypse 8,3)

Ces nuages de fumée, s'élevant vers les hauteurs des voûtes de nos églises, ou se diffusant dans nos humbles sanctuaires, symbolisent la puissance de la prière et surtout de la prière liturgique, faite en commun.

Le lavement des mains

Puis le Prêtre se lave les mains, en disant à voix basse : «Lave-moi de mes fautes, Seigneur, purifie-moi de mon péché.»

Ce rite se fait par respect pour les Saints Mystères. Et cela pour deux raisons : d'abord, c'est la coutume de ne pas toucher des objets précieux sans se purifier les mains, et quoi de plus précieux que le Très Saint-Sacrement?

Ensuite, cette cérémonie a une signification toute spirituelle : la purification des doigts signifie la purification des fautes légères ; notre coeur, pour s'approcher du Seigneur, doit être exempt non seulement de fautes graves, mais des moindres taches. D'où la nécessité de ranimer notre contrition parfaite , ainsi que l'idéal de notre coeur aimant.

Prière sur les offrandes

Tous se lèvent. Le Prêtre invite l'assemblée à la prière en disant : «Prions ensemble, au moment d'offrir le Sacrifice de toute l'Église.» Et le peuple répond : «Pour la gloire Dieu et le Salut du monde.»

Le Prêtre dit alors la prière sur les offrandes, qui conclut la préparation des dons et qui introduit à la Prière eucharistique. Le peuple répond : «Amen.» (La prière sur les offrandes, tout comme celles qui sont dites au cours de la Messe, varient selon les jours. Il suffit de suivre l'Ordo qui est une sorte «d'agenda liturgique», préparé par la Conférence épiscopale, de chaque pays, pour favoriser l'unité des Célébrations liturgiques de l'année en cours.)


Suite à la prochaine leçon ; nous débuterons alors avec la Préface, etc...


Pour dire la Messe, le Prêtre a besoin d'une hostie

Pour participer plus intimement au Sacrifice de la Messe, nous pouvons «être hostie». Mais comment? Et où donc la prendrons-nous? Écoutons saint Augustin qui nous le dit : «Ne cherchez pas, en dehors de vous, l'hostie dont vous avez besoin ; cette hostie, vous la trouverez en vous-même.» Saint Paul achève de nous la montrer en disant : «Je vous exhorte donc, frères, par la miséricorde de Dieu, à offrir vos personnes en hostie vivante, sainte, agréable à Dieu : c'est là le culte spirituel que vous avez à rendre.» (Romains 12,1)

Demandons-nous, chaque matin, si, par les actions de notre vie, nous pouvons offrir à Dieu une hostie vivante, sainte et agréable à Son Coeur? Car notre offrande ne doit pas durer seulement une petite demi-heure, mais toujours... Elle doit être une offrande ininterrompue jusque dans l'Éternité!

Pour bien vivre ma Messe

Je m'efforcerai de perfectionner les aspirations de mon coeur afin de les offrir le plus parfaitement à Dieu.

Je m'entraînerai chaque jour à fortifier ma volonté ; je m'exercerai à la maîtrise de moi-même afin de mieux me soumettre à la Volonté de Dieu qui se manifeste par ceux qui ont autorité sur moi et qui veulent mon bien : le Pape, mon évêque diocésain en communion avec le Pape, mes parents, mes éducateurs, ceux qui prennent soin de moi, etc.

Comment discipliner ma volonté afin de plaire davantage au Bon Dieu?

- en réprimant tout de suite un mouvement d'impatience...
- en rompant immédiatement avec une mauvaise habitude...
- en pratiquant la douceur surtout quand ça mord!
- en étant persévérant dans l'accomplissement de mon devoir d'état...
- Etc, etc.

L'obéissance, la soumission et le renoncement à ma volonté propre est le chemin le plus court pour arriver à la perfection ; c'est la voie qu'a suivie Jésus, Lui-même, depuis Sa naissance jusqu'à Sa mort sur la Croix. «Si quelqu'un veut venir après Moi, qu'il se renonce, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive», me dit-Il, en Matthieu, chapitre 10, verset 38.

Ne disons donc plus que nous ne savons pas quelle offrande présenter au moment de l'Offertoire! Reconnaissons ici, toute l'étonnante activité intérieure d'une âme qui veut vivre sa Messe avec ferveur!

Voilà, en résumé, ce que peut contenir la petite goutte d'eau qui tombe dans le calice de la Messe à laquelle nous participons ; tout cela sera transfiguré et prendra une valeur divine à la Consécration. Offrons tout cela à la Très Sainte Trinité!

 

Capsules de gentillesse

Mon attitude à la Messe, spécialement à l'Offertoire...

Le mélange de l'eau et du vin représente l'union de l'Église au Christ... l'union de mes sacrifices au Sacrifice de Jésus. C'est donc la petite goutte d'eau de mes renoncements mêlée généreusement au vin, qui sera changée au Sang de Jésus- Christ...

En effet, quand, dans le calice, l'eau se mêle au vin, le Peuple s'unit au Christ ; et le mélange de l'eau et du vin est tel, qu'on ne peut plus désormais les séparer : ainsi en est-il du Christ et de l'Église.

À chaque fois que j'assisterai à la Messe, je penserai à la petite goutte d'eau qui est versée dans le calice du Prêtre et qui représente toutes les actions de ma journée : celles de mon devoir d'état, jour après jour, et qui me donnent l'occasion de développer, humblement et généreusement, les talents que le Bon Dieu m'a donnés ; de mes petits sacrifices, inaperçus des autres, mais offerts à Jésus avec beaucoup d'amour ; bref, c'est offrir toutes mes actions, si insignifiantes qu'elles puissent paraître, afin que Jésus les transforme, les transfigure et, par la Consécration, leur donne une valeur d'Éternité. En union avec Marie, la Vierge de l'Offrande, ma petite goutte d'eau est emportée dans le fleuve de Vie de la Sainte Trinité!

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