À l'École de Marie >> La Messe

L'eucharistie : sommet de la prière et coeur vivant de la Messe! (2)

«CATÉ-QUIZ»

Que fait le Père dans la liturgie?

Le Père est la source et le terme de toute bénédiction et du salut. [CÉC, No. 1082]

Que fait le Christ dans la liturgie?

Le Christ réalise dans ses Sacrements son Mystère pascal pour notre salut. [CÉC, No. 1084, 1085]

Que fait le Saint-Esprit dans la liturgie?

Le Saint-Esprit prépare l'Église à la rencontre avec le Christ, rend présent en elle ses Mystères et les associe à sa mission salvifique. [CÉC, No. 1112]

Quel est le centre de toute la liturgie?

Le centre de la liturgie est la Célébration eucharistique et les Sacrements.[CÉC, No. 1113]

Le Saint Sacrifice de la Messe

Pourquoi appelons-nous la Messe : le Saint Sacrifice?

Le mot «sacrifice» comporte déjà une idée de quelque chose de pénible : privation, renoncement, abandon volontaire d'un objet aimé, etc.

Par conséquent, dans le «sacrifice» offert à Dieu et pour Dieu, l'objet du renoncement doit être une bonne chose puisque l'objet préféré est Dieu, et que le motif ou le «moteur» de la préférence est l'amour de Dieu.

Le sacrifice que Dieu réclame porte sur ces deux points :

1) renoncer par amour pour Dieu aux choses qui me plaisent, et à ma propre volonté,

2) préférer Dieu aux choses qui sont en dehors de moi, c'est-à-dire Le reconnaître meilleur que ces choses.

Appliquons maintenant ces principes au Sacrifice de Jésus :

1) Le Sacrifice de Jésus consiste dans le renoncement total de lui-même!

2) Le Sacrifice de Jésus consiste surtout dans la préférence de la Volonté de Dieu à la sienne.

Rappelons-nous que la mort nous fixe dans les dispositions où nous sommes, au moment où elle nous frappe... Notre degré de charité et d'amour, à notre mort, sera notre degré de gloire pour l'Éternité...

Or c'est justement ces sublimes dispositions que Jésus avait envers son Père, au moment de sa Mort, et qui sont rendues présentes à la Messe. Nous comprenons un peu mieux maintenant pourquoi la Messe a tant de prix!

Différence entre la Messe et les grandes Fêtes liturgiques

Quand nous célébrons les autres Mystères de la Vie de Jésus, nous ne faisons qu'en rappeler le souvenir, sans que ces Mystères se renouvellent en réalité aux jours qui leur sont consacrés.

- À Noël, l'Église nous représente la Naissance du Sauveur, mais cette Naissance n'a pas lieu en réalité, elle n'est pas rendue présente.

- À l'Ascension, Jésus ne renouvelle pas sa montée vers le Ciel.

- À la Messe, il en est tout autrement : ce n'est plus ici une simple représentation symbolique, mais c'est d'une manière non sanglante, le même Sacrifice que Jésus a accompli sur la Croix, qui est là réellement présent sur l'Autel.

Le but du Sacrifice de Jésus

Étant donné que ce but est celui de glorifier Dieu, l'acte du Sacrifice de Jésus doit demeurer éternellement.

Lorsque le Prêtre rend présent le Christ sur l'Autel, il Le rend présent tel qu'Il est au Ciel, dans les mêmes dispositions d'amour qu'Il avait sur le Calvaire au moment où Il est mort.

La Messe n'est donc pas un nouveau Sacrifice de Jésus, mais le même, rendu présent. La Messe est le prolongement perpétuel du Sacrifice de la Croix.

Pour avoir un sacrifice, il faut deux choses :

1) Une immolation

2) Une offrande

Or, sur la Croix comme à la Messe, la Victime immolée est la même ; c'est Jésus. Quant à l'offrande, il y a une légère différence dans la façon de l'offrir. À la Messe, c'est Jésus qui s'offre comme sur le Calvaire, mais par le ministère de ses Prêtres.

Donc, sur la Croix, Jésus s'offre par Lui-même en notre nom.

À la Messe, c'est le Prêtre, au nom de tous les fidèles, qui offre extérieurement Jésus.

AU CÉNACLE

 

À LA MESSE

 

1) PRÉPARATION et PURIFICATION

L'âme se prépare et se purifie

 

Les Apôtres se rassemblent au Cénacle.

Purification des Apôtres

Lavement des pieds

 

Avant la Célébration eucharistique, l'âme se prépare dans la prière personnelle et intérieure

Signe de la Croix

Je confesse à Dieu / Seigneur, prends pitié: l'âme se purifie

 

2) INSTRUCTION

L'âme s'instruit

 

Discours de Jésus

 

Lecture(s) ; Évangile ; Homélie ; Credo : l'âme s'instruit

 

3) OFFRANDE

L'âme s'offre

 

Jésus prend le pain, le bénit, l'offre à son Père.
De même pour le vin.

 

À l'offertoire, le Prêtre renouvelle les

mêmes gestes: l'âme s'offre.

 

4) CONSÉCRATION

L'âme se donne

Les mêmes paroles puissantes sont prononcées :

«Ceci est mon Corps...» ;
«Ceci est mon Sang...»

 

5) COMMUNION

L'âme s'unit

 

Jésus distribue aux Apôtres

le Pain de Vie.

 

Le Prêtre, autre Christ, distribue aux fidèles

les Hosties consacrées : l'âme s'unit intimement à Jésus, Présent en elle

 

6) ACTION DE GRÂCES

L'âme remercie

 

Jésus dit avec ses Apôtres

l'hymne de la reconnaissance.

 

Après la Communion, le Prêtre, uni aux

fidèles, rend grâce à Dieu : l'âme remercie le Seigneur de lui donner la «grâce» de croire et de vivre un si grand Mystère!

Par ce tableau comparé, nous voyons encore mieux comment la Messe est bien le même Sacrifice que le Christ a offert à son Père.

Que veut dire cette expression : «Il faut vivre sa Messe?»

Remarquons, au départ, que nos sacrifices seuls ont très peu de valeur ; mais si nous les offrons en les unissant au Sacrifice de Jésus, ils deviennent, pour Dieu, comme de l'or ; un peu comme la petite goutte d'eau qui, tombant dans le calice avant la consécration, devient du vin.

Comme nous le disions, c'est par Jésus et en Jésus que nos sacrifices acquièrent toute leur valeur. D'où l'extrême importance de centrer toute notre vie sur la Messe.

Lorsqu'à la fin de la Messe, le Prêtre dit : «Allez dans la paix et dans la joie du Christ...», tout n'est pas fini car tout commence...

En effet, quand on s'est offert tout entier avec le Christ, on ne peut pas penser, parler, agir comme ceux qui ne se sont jamais offerts.

Ne l'oublions pas, Dieu se donne à qui se donne... et Il n'aime pas les demi-mesures. Il ne se laisse jamais vaincre en générosité. Voilà pourquoi, après nous être donnés à Dieu par le Christ, notre Messe s'achève par la communion qui nous donne Dieu par Jésus.

Ici encore nous pouvons, durant la journée, communier à Jésus, dans la personne du mendiant, du malade, de notre prochain en général, puisque Jésus s'est identifié à lui...

Quelle préparation dois-je apporter à ma Messe?

Si beaucoup d'âmes ne font pas de progrès, si au lieu de monter constamment, elles descendent sans cesse, il faut reconnaître que la principale cause de cette «anémie spirituelle» se trouve dans l'ignorance totale ou partielle de la Messe, sommet de notre prière, coeur vivant et centre de notre vie.

Réagissons contre cette apathie et cette ignorance : étudions et faisons part aux autres, des connaissances que nous aurons acquises.

La Messe doit être le souci constant de notre vie. Elle a pour but de nous rendre toujours de plus en plus conformes à Jésus : plus notre union sera intime et généreuse avec Jésus, plus notre Messe sera riche en Bienfaits, pour notre âme et pour toute l'Église du Christ!

Moyen pour conserver l'union à Jésus : l'état de grâce

Nous le savons, pour conserver la Grâce sanctifiante cela exige une lutte et une vigilance de tous les instants. En plus des sacrifices exigés pour que notre âme demeure dans cette «amitié» avec le Bon Dieu et l'acceptation des épreuves providentielles, nous nous préparons à la Messe par de «petits sacrifices volontaires». Il ne faudrait jamais arriver les mains vides à la Messe, car cela reviendrait à dire à Jésus : «Immole-Toi, offre-Toi, c'est Ton affaire ; mais ne compte pas sur moi...»

La Messe est un «drame d'Amour» et nous sommes les «acteurs»

Chaque fois qu'un Prêtre renouvelle les paroles et les gestes de la Cène sous les signes du pain et du vin, c'est Jésus qui devient présent dans son acte rédempteur avec les mêmes dispositions qu'Il avait sur le Calvaire : dispositions d'amour envers son Père et de Miséricorde à notre égard.

Hélas! Nous, ses amis, bien souvent nous «brillons» par notre absence ; ou si nous assistons à la sainte Messe, combien souvent nous sommes distraits ou indifférents!

Comme Jésus avait raison d'être triste jusqu'à la mort, au jour de son agonie...

Eh bien! La Messe est l'événement, dans notre vie, qui doit produire et nourrir une vive flamme d'amour qui se communique à toute notre activité, notre travail, nos études, nos peines, notre repos, nos loisirs, nos joies, en un mot : toute notre vie! Et ce sont justement toutes ces activités que nous devons sans cesse ramasser, durant notre journée, pour les placer sur la patène de notre Messe du lendemain : c'est notre rôle!

Celui qui néglige de centrer sa vie sur la Messe, et qui, en plus, arrive à l'offertoire «les mains vides», est-il conscient qu'il manque à son «devoir d'amour et de reconnaissance» envers Jésus, son Sauveur? Car, il ne faut pas l'oublier, la Messe est le sommet de notre prière, parce qu'elle est la plus belle expression pour offrir notre part de louange à la Sainte Trinité, et de plus, elle est le moment, par excellence, pour recevoir de nombreuses grâces et bénédictions.

Pour participer à ce «drame d'Amour», il faut :

1) Une scène : c'est l'autel qui est surélevé pour que chacun voie et comprenne ce qui se passe ;

2) des acteurs : les acteurs sont : le Prêtre, le(s) servant(s), ceux qui offrent la Messe avec le Prêtre. Jésus, même si nous ne le voyons pas, est bien Présent.

3) Le souffleur : ce rôle appartient à tous ceux qui sont présents à la Messe. En effet, le rôle des fidèles, donc le nôtre, est d'offrir Jésus et de s'offrir avec Lui au Père céleste. Ceux qui participent au Saint Sacrifice doivent donc suivre le Prêtre à l'autel, s'unir aux paroles qu'il prononce.

Voilà pourquoi nous disons que nous sommes, pour ainsi dire, «souffleurs» dans ce «grand drame d'Amour». La Messe, nous le savons maintenant, ne consiste pas seulement dans les prières et les formules: elle réside, avant tout, dans l'offrande intérieure de chaque chrétien, unie à celle de ses frères et de Jésus, à la gloire de la Très Sainte Trinité.

Pour bien entendre la Messe

L'idéal serait d'avoir les mêmes dispositions qui animaient Marie au Calvaire : être hostie avec l'Hostie... Le plus grand sacrifice de Marie fut de consentir à la mort de son Fils unique et si bon! Elle n'a pas essayé de faire reculer les bourreaux, comme fit saint Pierre dans un mouvement de compassion naturelle, car Elle savait que la Volonté du Père exigeait, pour son Fils, la crucifixion douloureuse, Elle s'y est tout simplement conformée. Debout, au pied de la Croix, Elle endurait dans son coeur les souffrances que son divin Fils subissait dans sa chair. La Vierge Marie «qui a conçu le Christ, l'a enfanté, l'a nourri, l'a présenté au Père dans le temple, qui a souffert avec son Fils mourant sur la croix, elle a coopéré, d'une manière toute spéciale, à l'oeuvre du Sauveur par son obéissance, sa foi, son espérance et son ardente charité.» [Lumen Gentium, No. 61]

En acceptant nos «petites croix» comme expression de la Volonté de notre Père des cieux, nous pourrons, nous aussi, par la Messe, être agréables au Bon Dieu, et nous deviendrons «sauveurs d'âmes» comme Jésus et Marie.

Annexe à la leçon pour mieux comprendre et vivre le temps du Carême

Depuis un peu plus d'une semaine, nous voici arrivés à une période très importante dans la vie de tout chrétien : le temps du Carême, mot qui veut dire quarante.

Dans la Bible, les grands gestes de Dieu se préparent par un temps de sacrifice, de prière et de silence : le Peuple élu a marché pendant 40 ans dans le désert avant d'entrer dans la Terre Promise; Moïse a passé 40 jours sur le Mont Sinaï où Dieu lui révéla les 10 Commandements ; Jésus a jeûné 40 jours au désert avant de commencer sa vie publique. Tu vois comme ce temps est très important puisque Jésus lui-même s'est imposé ce temps de prière et de pénitence, pour nous donner l'exemple à suivre.

Tous ces faits mentionnés sont pour nous des leçons qui nous disent que nous sommes sur cette terre, comme en un désert que nous devons traverser, pour arriver à notre chère Patrie, le Ciel.

L'Église, dans sa grande sagesse, a instauré ce temps du Carême pour disposer notre coeur à se purifier, à grandir dans la sainteté pour bien nous préparer à la grande Fête de Pâques. Nous vivons ensemble une grande retraite annuelle qui augmentera notre connaissance de Dieu ainsi que la connaissance de notre condition de pécheur qui a besoin de la Miséricorde du Seigneur. Tel est le but et le sens du Carême.

Comment faire pour que notre Carême, en cette Année eucharistique, nous soit profitable? Nous prendrons, chaque semaine, un point précis pour nous aider à mieux vivre ce temps de grâce pour notre âme. Après avoir examiné notre conscience, nous pourrons mieux, par la suite, apporter les changements nécessaires et positifs dans notre vie et dans notre conduite.

 

Capsules de gentillesse : Est-ce que je suis abattu à cause des petits sacrifices que j'ai à faire?

Imagine, un peu, le spectacle que tu aurais si tu voyais les Chrétiens de la terre avec une mine toute défaite et triste, en offrant leurs sacrifices...

Pensons aux trois enfants de Fatima ; après les apparitions de la «Belle Dame»,  ils avaient si bien compris la valeur des âmes, qu'ils voulaient en sauver le plus possible. Malgré leurs nombreux sacrifices, ils étaient toujours joyeux et enjoués.

Il est donc indispensable et nécessaire que la joie et l'amour soient présents en notre coeur durant ces jours. Nos petits sacrifices seront beaucoup plus faciles à faire, et nous aurons une force d'âme pour affronter les «petites Croix» quotidiennes. «Quand on aime, on n'est jamais triste!»

Rappelons-nous que nos petits sacrifices peuvent faire beaucoup de Bien aux âmes, en ce temps du Carême, et aussi à chaque nouvelle journée de l'Année eucharistique, à cause des Indulgences plénières que nous pouvons recevoir. Quel trésor nous avons à notre portée! Avons-nous une idée du beau cadeau qui est offert?

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